Accéder au contenu principal

Septembre 11 - Le Sauna Jaurès

Je me trouve par hasard à Orléans, ville où j'ai passé un an entre mon divorce et mon déménagement sur Versailles. A l'époque, j'étais sorti quelques fois au Sauna Jaures, l'un des seuls établissements libertin du Loiret et, à ma connaissance, le seul du centre ville. Je me demande si j'en avais parlé à l'époque. Ah oui, il y a deux ans exactement, amusante coïncidence.

Il est encore tôt, le sauna est en mode "gay/bi". Je suis donc certain de n'y trouver aucune femme, mais le tarif est pour le coup encore plus bas qu'à l'habitude. C'est-à-dire presque six fois moindre qu'au Moon City... Pour ce prix-là, j'entre sans pression.

Il y a une demi-douzaine d'hommes qui attendent au bar. Les installations sont presque vide, à part deux hommes dans le jacuzzi. Je me dirige vers le hammam pour me dégader les bronches. Aussitôt, un homme entre, s'assoit à deux sièges de moi, attends 30 secondes, puis ressort. Une minute après, un autre rejoue le même manège. Il est plus persévérant, restant dans le hammam une minute entière. Je reste seul une dizaine de minutes dans l'humidité chaude, à me demander si ces passages étaient intéressés ou un autre comportement que je ne comprendrais pas.

Une fois sorti et séché, je prends un magazine et m'installe dans un transat pour lire en attendant la suite. Le club a refait sa décoration pour l'été. Les colonnes grecques ont laissé la place à une peinture murale représentant une plage, à un bateau gonflable et un mannequin allongée sur du sable.

A la fin de ma lecture, cinq couples sont arrivés. Autour du bar, ils parlent fort et rient encore plus fort. Aucun n'est très attirant, mais ils ont tout de même pas mal de succès auprès de quelques hommes, souvent plus jeunes et plus beaux. L'une des femmes s'enfermera avec trois d'entre eux pendant une bonne partie de la soirée.

Pour ma part, je traîne de zone en zone, sans me presser. Je passe un bon moment dans le jacuzzi, presque seul. Je peux m'allonger de tout mon long, seul ma tête et mes orteils dépassent. Quand je me suis allongé, l'homme présent s'est retourné, s'allongeant sur le ventre ... Est-ce encore un code que j'ignore ? Peu importe.

Je finis par le sauna où je reste moins longtemps que lors de mes précédentes visites. J'ai trop chaud et je commence à fatiguer. Je décide de faire un dernier tour dans les salles vidéos avant de partir.

C'est là que je tombe sur l'un des rares hommes qui soient visiblement bi et à mon goût. Il y a au moins un code masculin que je comprends, mais il faut dire qu'il est particulièrement explicite : une main sur le sexe en passant. Difficile de le rater ...

Rassasié par ce magnifique homme à la douce peau d'ébène, je me rhabille et je sors du club. Il est temps de rentrer !

Commentaires

  1. Vous faites partie de mes vagabondages nocturnes, et c'est un pur bonheur de s'évader dans votre monde! :)
    Concernant ce billet, j'ai toujours eu cette folle envie d'être une petite souris et de circuler dans les différents coins d'un sauna...
    Et probablement un comme celui-là!
    ;)

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour, Elle, et bienvenue !

    Il existe des saunas bi un peu partout, dont plusieurs à Paris. J'ai déjà testé l'Atlantide et, récemment, l'Amphibi. Vous pouvez tout à fait les visiter, mais il sera difficile de vous faire passer pour une petite souris. Non seulement les femmes ne passent pas inaperçues dans ces lieux où elles sont rares, mais en plus les hommes bi ont fortement tendance à se muer en hétéro en leur présence !

    Si vous voulez vraiment voir des hommes entre eux, demandez à assister à une partouze homo, mettez vous dans un coin et ne bougez plus ! Une amie l'a vécue et elle en parlait avec les yeux brillants :)

    RépondreSupprimer
  3. Merci pour l'accueil M.Chapeau! :)
    Oui en effet, les hommes se comporteraient bien différemment s'ils sont entre bi en présence de femmes.
    Par contre concernant le milieu gay, c'est quasiment mission impossible de trouver un club et de "matter" les hommes dans un coin.
    Car très souvent les femmes sont "personna non gratta" dans ce genre d'établissement.
    En tout les cas ici dans mon ptit pays :/

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Tombés au champ d'honneur

Quelques blogs de ma liste ont disparu du net ces derniers mois. Evanescence a tiré les rideaux de sa fenêtre, occultant Délice des Vices aux yeux des passants, ne laissant sa clé qu'à quelques initiés. Luna a fait de même quelques temps plus tard avec Le Corps de Luna , suite à un incident regrettable. L' Abricotière a, elle, fermé et supprimé Sur les branches de l'abricotier . Le blog de Sextuelle a lui aussi disparu sans prévenir, une triste perte. D'autres blogs ont été "temporairement fermés définitivement", nous faisant une grosse frayeur avant de revenir, certes plus sporadiquement. C'est le cas de Petite Française et de Douces tentations . Et puis il y a aussi ceux qui n'écrivent plus depuis longtemps. Il était donc temps de faire un peu de ménage dans ma liste de liens. Quant à moi, j'ai laissé passer mon premier anniversaire de blog sans même le remarquer ! Le premier billet de Ma femme préfère les blondes date en effet du 30 décem

Comment organiser des apéros libertins

On me demande fréquemment s'il existe des apéros libertins dans d'autres villes que Paris. Après de longues hésitations, j'en ai fait un à Rouen, ville où j'habite désormais. Vu son succès, par la qualité des discussions à défaut du nombre des participants, il y en aura sans doute d'autres. Cependant, je ne peux pas faire le tour de toutes les grandes villes de France. J'ai un métier et des enfants... Heureusement, organiser un apéro libertin n'est pas compliqué. Il suffit d'un peu de temps pour en monter un dans votre région. Tout d'abord, rappelons les grands principes de l'apéro-lib : Un apéro-lib est un moment de discussion autour du libertinage. On y vient pour faire connaissance, chercher des conseils, échanger des avis et parler de tout et de rien. Il n'y a aucune pratique sur place.  Pas de sexe, pas de branlette dans un coin, rien de rien. Du coup, pas besoin de dress code. On peut venir en sortant du bureau. On peut s&#

Fin, et suite

Ce vendredi a eu lieu le 66e apéro (qui portait le numéro 65, mais il y a eu deux numéro 61). Pour de multiples raisons, ce sera le dernier que j'organise. C'est la larme à l'œil que je suis sorti du bar pour la dernière fois, après avoir refermé cette page de ma vie. À quelques jours près, cette date marque aussi le dixième anniversaire de mes débuts libertins. Mais depuis deux ans, je m'interroge. Suis-je encore libertin ? Bon, en fait, la réponse est évidente : "oui". Mais c'est la question qui est mal posée. Ai-je encore envie de libertinage ? Et là, c'est plus compliqué. Clairement, j'ai toujours les mêmes rêves qu'à mes débuts. Rencontrer des femmes libérées, me sentir désiré, m'éclater à plusieurs, vivre des soirées décomplexées, m'épanouir dans une relation amoureuse et libertine à la fois. Mais justement, j'ai toujours ces rêves et je ne suis pas plus prêt de les réaliser qu'il y a dix ans. Certes, j'ai renc