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Affichage des articles du 2010

Lyrisme tchèque

Pour ma première soirée à l'Opéra , j'avais reçu l'invitation le matin même. Cette fois, elle est arrivée la veille, par l'intermédiaire de Mlle Fushia. Un coup de fil à Mlle Amaranthe confirme ce que je craignais : elle n'est pas disponible, trop prise par son travail pour l'être par de vigoureux étalons. Qu'à cela ne tienne, je propose d'inviter la Jeune fille au lion à nous rejoindre. Dérogeant à sa règle première de ne jamais annuler une activité verticale au profit d'une horizontale, elle accepte. Rendez-vous est pris à deux pas de là. Un inspecteur des impôts m'ayant offert un café à l'autre bout de Paris, je suis en retard. Quand j'arrive, mes acolytes sont déjà là, y compris la Jeune fille au lion, qui a su reconnaître des libertins au milieu de la faune d'un bar ordinaire. A croire, décidément , que nos intentions libidineuses sont visibles à nos tenues ou nos regards. Le temps de picorer une frite dans une assiette abandonné

Démoniaque et élastique

Devant l'entrée de la soirée démoniaque, une longue file d'attente. Au vu de leur look très vanille, je comprend vite qu'ils sont là pour le Moulin rouge voisin et pas pour la soirée fétichiste de l'année. Je profite de ce qu'un couple de travestis traverse la foule pour m'engouffrer à leur suite. L'un d'eux cultive une beauté androgyne troublante et plutôt à mon goût. Plus tard, il jouera avec mon chapeau, mais rien d'autre... Dommage ! Après une entrée très pro, c'est dans le prétendu vestiaire que l'on retrouve le joyeux bordel que j'ai déjà connu dans une nuit élastique. Les gens se changent dans les couloirs, sur les marches de l'escalier et jusque devant le comptoir. C'est en fait le meilleur moment pour admirer les tenues, la lumière étant bien plus vive que dans la discothèque elle-même. Sans compter que l'on peut aussi apercevoir des corps dénudés qui seront habillés plus tard. ( S'il y a une différence entre le l

Mort au sexe

Je ne sais pas s'il existe l'équivalent des Darwin Awards au niveau des groupes, mais j'ai trouvé des candidats au hasard de mes pérégrinations sur la toile. Les Shakers sont une secte protestante refusant toute forme de sexualité. Pas simplement la masturbation, la sodomie ou l'homosexualité, non plus. Ni juste le sexe hors mariage. Pas plus d'exception pour la sexualité à but reproductif. Non, ils s'abstiennent de toute forme de sexualité. Ils n'ont jamais été très nombreux, une dizaine de milliers au mieux, mais ils arrivaient à renouveler leurs rangs grâce à l'adoption. Jusqu'au jour où l'état a fermé leurs orphelinats et a resserré les critères d'adoption. Un siècle plus tard, savez-vous combien d'idiots compte encore cette religion ? Trois. C'est, à ma connaissance, la seule religion dont on trouve la liste complète et nominative des croyants sur Wikipedia.

Rêves fiévreux

L'avantage de la fièvre, et c'est bien le seul, est qu'elle donne une qualité toute particulière à nos rêves. Ainsi, si je ne suis pas sorti de chez moi pendant ce weekend de convalescence solitaire, j'aurai tout de même bien voyagé dans les bras de Morphée. Ainsi, j'ai : - participé à une partouze ... dans une agence bancaire. Eh bien, ce n'est pas un endroit très adapté ! J'aurais bien pris le numéro d'une jolie et fort câline maghrébine à petits seins, mais elle n'était hélas qu'une construction de mon imagination... - accueilli *** dans ma chambre. Allongée sur le ventre, nue et souriante, elle mangeait du raisin. Un peut comme une orgie romaine, mais à deux. Je garde l'idée sous le coude. (D'ailleurs, je pourrais l'appeler Mlle Raisin...) - donné une fessée déculottée à une femme appuyée sur le parapet d'un pont de Paris, avec vue sur la tour Eiffel illuminée. Même de nuit, ça me semble difficilement réalisable. Bizarrement,

Ils sont partout

C'est une honte. Oui, une véritable honte. Scott Pilgrim n'est diffusé que dans quatre salles à Paris. (Certes, c'est toujours mieux qu'un autre film que j'ai voulu voir, mais qui ne passait que dans 4 salles ... en France.) Bref, j'ai été voir Scott Pilgrim ce soir. Je suis prêt à y retourner demain. (Miss Amaranthe ?) Je n'avais pas autant ri au cinéma depuis longtemps. Je ne comprends pas que ce film soit aussi mal distribué. Dommage ! Tout cela pour dire qu'en me promenant après la séance, j'ai été abordé par un homme qui me propose de but en blanc : vous voulez aller dans un club libertin ? Soit mes moeurs sont visibles d'une façon ou une autre à ma démarche ou à mon regard, soit cet homme était en fait un rabatteur pour un bar à hôtesses, aussi appelés bars à arnaques. Renseignements pris, il représentait le Monocle, ancien club lesbien apparemment reconverti. Mais avec des méthodes publicitaires louches. Le doute persiste.

Les dangers du libertinage

On parle souvent des dangers que présente le libertinage pour la stabilité du couple ou pour la santé. Mais on évoque moins souvent les risques d'accident. Ainsi, dernièrement, sur un matelât trop exigu, j'ai failli éborgner un ami d'un coup de talon un peu brusque ! Evidemment, ce n'était pas mon talon.

Schrödinger

Schrödinger est surtout connu à travers son chat . Cette expérience (purement théorique) est depuis entrée dans la pop-culture geek. En résumant, disons qu'elle concerne un chat dans une boîte, qui est à la fois mort et vivant, et la physique quantique. Mais là n'est pas le sujet. Et c'est vrai . Plus exactement, il vivait en ménage à trois, ce qui explique mieux l'hésitation des universités qu'une simple maîtresse. Ce qui fait de Schrödinger le physicien le plus cool du monde.

Quelques premières

Ces derniers jours ont été riches en découvertes, une vraie bénédiction pour moi qui adore cocher les lignes de ma liste de fantasmes. J'ai donc : - Etrenné un gode-ceinture qui dormait dans mon placard depuis des années. Le résultat a été a la hauteur de l'attente, même s'il me faut définitivement un modèle plus petit. Celui-ci rentre, mais ne permet pas de mouvements ; dommage! - Fait l'amour sous un porche. Etrange mélange d'excitation et de peur ; au final pas si plaisant que ça, même si le plaisir a été au rendez-vous. - Participé à une double pénétration. Brièvement pour cause d'érection défaillante. Pas si acrobatique que je ne l'aurais cru. J'espère qu'elle en appellera d'autres! - Dormi à trois dans le même lit. La nuit a été courte, et heureusement vu qu'après avoir dormi sur le côté, j'ai eu mal aux épaules pendant deux jours... J'attends de le refaire avec deux femmes. Parce qu'elles prennent moins de place, bien sûr!

L'art de dire non

Aborder n'est pas chose facile. On pourrait penser les libertins plus à l'aise dans ce domaine que les verticaux, mais ce n'est pas le cas. On en trouve des extravertis et des timides, comme partout ailleurs. Et si certaines soirées ne démarrent pas, ce n'est pas qu'une question de manque d'affinité, c'est aussi la conséquence d'une peur généralisée d'aborder autrui. Cette peur, je l'avais en devenant libertin, mais mon envie était assez grande pour me pousser à la maîtriser. Aujourd'hui ... je l'ai toujours. En fait, elle a même augmenté avec l'expérience. Après une vingtaine de sorties variées, je suis plus prudent qu'auparavant dans mes approches. Et ceci pour une raison très simple : les refus font mal. Toute approche est une prise de risque. Pas étonnant que beaucoup de libertins prennent la position passive du "je me pose et j'attends qu'on vienne vers moi". C'est mille fois plus confortable et plus sûr

Bonne journée

Hier, j'ai fini de monter mes meubles. J'en aurai d'autres à acheter, mais l'essentiel est là. Ce matin, j'ai rangé quelques affaires dans des meubles trop grands ; des jeux vidéos, des livres d'enfants, une collection complète de DVD des Winx . Et Pluto (pas le chien, le manga ). Ce midi, j'ai préparé un couscous, initialement prévu pour deux. Je l'ai dégusté en deux fois, mais seul ! Ensuite, je suis sorti acheté une table à repasser. Et j'ai passé l'après-midi à repasser mes chemises à peine sorties de leurs cartons. Vu le temps que j'y ai passé, j'en ai trop ! Enfin, j'ai pu remplir la penderie. Ca tient, tout juste. Au programme de demain, ranger les outils qui traînent, installer la télé dans le meuble dédié et sortir la console de sa boîte en prévision de l'arrivée de ma douce pour un weekend de repos. Je suis délicieusement bien.

Allumer une bougie

Quelle soirée ! J'attendais ma cavalière sur le trottoir devant le club. Une légère appréhension me serrait le ventre. Allions-nous nous plaire ? Comment allait se dérouler la soirée ? Ressemblerait-elle aux photos que j'avais vu d'elle ? L'alchimie qui se dégageait de nos échanges électroniques se retrouverait-elle de visu ? Et puis, je l'ai vue. Elégante, fragile, sexy. Nous ne nous sommes pas quittés de la soirée. Nous étions si bien tous les deux que nous avons eu du mal à nous quitter. Nous sommes partis ensemble, pas main dans la main, mais presque. Avec un drôle de sentiment dans le coeur. C'était il y a un an, jour pour jour. C'était Mlle Amaranthe. Bon anniversaire mon amour !

Critères de SR-DLM

Le SR-DLM étant (bien sûr) le Suivage du Regard Dans Le Métro . Autrement dit, le fait de suivre des yeux une paire de jambes entre la sortie de la rame et l'arrivée à l'air libre. Voici les cinq critères principaux dont la présence ou l'absence donne une note de A à E : Chaussures à talons Jupe ou robe Molet galbé Genou fin Hanches voluptueuses En cas d'égalité, on pourra faire jouer des critères plus fins, ajoutant un + à la note, comme la présence de bas ou collant à motifs, celle d'au moins un vêtement rouge ou une longue chevelure. Armé de ces critères, il devient aisé de déterminer derrière qui accorder ses pas. Des jambes A ou B+ peuvent même inciter à changer légèrement l'itinéraire prévu pour les admirer un peu plus longtemps...

Repères

Dernier coup de truelle donné (ou presque). Demain, achat d'un lit et d'une armoire ; ensuite, déménagement de mes affaires de l'abri de jardin où elles sont exilés vers leur nouveau foyer. (Mon nouveau foyer!) Premiers arrivés, en avance, quelques objets repères. Des oreillers et leurs taies, rouges. (Achetés quelques semaines avant la séparation.) Une chaise où s'assoyait le maître du jeu lors de nos parties de jeu de rôle. (Où je m'assoirais quand j'aurai retrouvé un groupe de joueurs!) Et le masque que nous avions ramené de Venise lors de notre voyage de fiançailles. (L'un des rares objets un peu précieux que nous avons dû nous partager. Elle a gardé le tableau lyonnais.) C'est un masque solaire, chaleureux. A l'image de ce nouveau départ, de cette vie qui reprend forme devant moi et me remplit d'énergie. (Et de bonheur!)

Ça latte...

Oui, je pose des lattes de parquet dans ma (future) chambre. C'est aussi épuisant qu'exaltant. Dire que l'étape suivante est de meubler... Joie. Sinon, je rassure mais fidèles lecteurs (et les autres). La crise de ce week-end a été fertile de choses positives. Nous avons dénoué un quiproquo à l'origine d'une bonne part de la tension sans notre couple. Nous repartons donc plein d'espoir et d'amour. Par contre, la pause dans le libertinage se confirme. Pas forcément très longue, mais au moins le temps de finir mon appart et d'avoir un lieu de vie qui soit le mien. De pouvoir avoir des loisirs en dehors du libertinage. Qu'il perde l'importance qu'il a pris de facto vu la pauvreté de ma vie depuis ma séparation. Bref, je repenserai au libertinage quand je n'en aurai plus besoin. Raison de plus pour retourner latter...

Bubbling

Un nouveau jeu, découvert via Comme une image . Voici ma contribution, vite fait avant d'aller sous la couette :

Les sept libertins

Tels des samouraïs modernes, les sept libertins chevauchaient leurs montures mécaniques. Bravant l'orage et les embouteillages, ils progressaient lentement vers leur destination, attendue depuis des mois. Trois d'entre eux étaient à peine remis d'une bataille livrée la veille. Leur guide avait la voix brisée par les coups profonds que lui avaient infligés ses adversaires, supérieurs en nombre. L'heure tournait. Ils savaient que les hostilités avaient déjà dû commencer sans eux. Quoique rongés par l'impatience et l'expectative, ils ne perdaient pas espoir. Bientôt, le Fun serait leur. [A suivre]

Août 2010 - Fun4Two ?

J'écris ce billet au Pays-Bas, avec un ordinateur dont le clavier n'a pas de touche "x", sur la table du salon d'une ami blogueuse. Dans un peu plus d'une heure, nous partirons pour le Fun4Two, qui a la réputation d'être l'un des plus grands et des plus chauds clubs d'Europe. Les photos du site officiel sont assurément dantesques. Les récits qu'en fait Mel'Ody sur son blog ne le sont pas moins. Et pourtant, je ne suis pas rassuré. Après notre lundi catastrophique au Chandelles, j'ai peur des clubs. J'ai peur de ne pas être à l'aise, d'être malheureux. Que les clients soient trop jeunes, trop beaux et que je ne me sente pas accepté. Qu'il y ait des tensions entre Mlle Amaranthe et moi. Heureusement, nous avons appris de nos erreurs des Chandelles et nous avons pris des précautions. Nous allons tâcher de ne pas nous séparer, de ne rien faire l'un sans l'autre. Et nous laisserons les gens venir vers nous plutôt que

Le lundi aux Chandelles

Une fois de plus, la soirée s'est terminée en crise d'angoisse. Le ventre serré, plein de noeuds, le moral dans les chaussettes, le sexe contracté comme s'il était plongé dans l'eau froide. Plus d'envie et même plus d'envie d'avoir envie. Combien de fois cela m'est-il arrivé ? Ha. Il serait plus simple de compter le nombre de sorties où cela n'est pas arrivé. La toute première fois avec mon ex-femme, j'étais stressé en entrant et déçu en sortant, mais pas de crise. Le soir où j'ai rencontré Mlle Amaranthe, évidemment. Notre deuxième rendez-vous libertin, juste avant que nous ne nous déclarions notre amour. Une sortie au Moon où nous sommes restés tous les deux. Et enfin, l'Opéra que j'ai raconté récemment. Lors de toutes les autres sorties, j'ai connu des crises plus ou moins aiguës. Et chacune de ces crises est un coup de marteau pour mon couple, pour mon moral, pour mon bonheur tout simplement. Surtout que je suis incapable de m

La cuillère à pot

Aujourd'hui, à court de zoo, nous avons visité un fort maritime. Devant un sabre d'abordage, la guide nous a expliqués que leur garde large et arrondie caractéristique servait parfois aux corsaires pour se servir leur ration directement dans la marmite. D'où leur surnom de " cuillère à pot ". Et les corsaires étant d'un tempérament bagarreur, il n'était pas rare qu'ils terminent leurs querelles l'arme à la main. D'où l'expression : " régler un problème en deux coups de cuillère à pot ", qui n'est pas aussi pacifique qu'on pourrait le croire à première vue ! Par ailleurs, ma fille est rentrée à la maison avec une épée en bois. Mais, heureusement, elle a plutôt servi à débusquer les crabes sous les rochers qu'à amocher son frère !

Juillet 2010 - Club vertical

Bizarrement, je connais bien mieux les clubs libertins que les discothèques et autres boîtes. J'ai eu une adolescence et une vie étudiante très sage, étant un geek isolé à la campagne avant le bac et m'étant casé très vite ensuite. En un an et demi de libertinage, je suis sorti bien plus que pendant les trente ans précédents. Pour tout dire, je ne sais même pas entrer en club. Il m'a arrivé de croiser des files d'attente devant des portails parisiens cerbérisés, qui m'ont toujours laissé interdit. Est-on vraiment sensé faire la queue comme dans une quelconque attraction de Disney Land ? Donc, j'ai profité de mes vacances bretonnes pour me faire les dents sur un club plus modeste et moins fermé. J'y suis allé seul, Mlle Amaranthe ayant préféré rester à Paris pour bronzer sur son lieu de travail. J'y ai passé presque une heure, à siroter lentement un verre de coca et à observer les quelques clients autour de moi. Eh bien, j'y ai trouvé beaucoup d'a

Des promesses ...

Elle me dit : " Je veux que tu m'encules. Que tu me sodomises. J'ai envie de te sentir en moi jusqu'à en jouir. ". Voilà ce qu'elle me dit, mais ... à trois cent kilomètres de distance. A dans dix jours, mon amour. Je n'aurai pas oublié.

Brève de vie

Vivre de sa plume rend attentif aux fautes, surtout à celles que l'on a soi-même fait longtemps avant de saisir son erreur. Et on prend le réflexe de les corriger lorsqu'on les entend autour de soi, parfois au risque de vexer. (J'ai même énervé Mlle Amaranthe par ce biais.) Ainsi, en prenant ma fille, en pleurs, dans mes bras : "- Je suis tombée dans les escaliers !... - Non. Tu es tombée dans l 'escalier, il n'y en a qu'un."

Brève de vie

"- Au revoir, maman ; je t'aime fort fort fort ! Au revoir, Homme en Noir, je t'aime fort fort fort !" dit ma fille alors que je l'emmène en vacances. Petit pincement au coeur. Mais bizarrement, pas plus. J'ai reconnu une source de grande douleur potentielle, mais elle n'est pas venue. Etais-je insensibilisé par la fatigue, exalté par la joie de revoir mes enfants, ou tout simplement en train de guérir de cette blessure ? Un homme divorcé me disait plus tôt dans la journée que l'on finit par s'habituer à ne plus vivre avec ses enfants. Que l'on trouve un autre rôle, sans être présent au quotidien. Que les souvenirs, autrefois joyeux et maintenant teintés d'amertume, s'effacent. Deux semaines de plage, de zoo et d'aquarium devraient aider à créer de nouveaux souvenirs, histoire de pousser les anciens dans les combes et dans les caves. Histoire aussi de nous rappeler, à moi comme à eux, que je suis toujours père.

Juillet 2010 - Première soirée privée

L'expression soirée privée désigne trois choses complètement différentes dans le vocable libertin. Si un couple invite un autre couple chez lui, c'est une soirée privée. Si une boîte n'ouvre que sur invitation, c'est aussi une soirée privée. Si un organisateur loue une salle et la transforme en club libertin éphémère pour un soir, c'est encore une soirée privée. Autant dire qu'il est facile de confondre les trois. Eh bien, c'est à un quatrième type de soirée que nous avons été invités. Une soirée dans un lieu de prestige, avec un nombre restreint de couples choisis. Nous n'étions pas invités au domicile de l'organisateur, comme nous l'aurions été lors d'une soirée privée, mais il nous a demandé d'amener une bouteille de champagne, comme pour une soirée privée. Nous n'étions pas dans une boîte, comme nous l'aurions été lors d'une soirée privée, mais nous n'entrions que sur invitation, comme dans une soirée privée. Nous n

Premier coup de truelle

A l'heure où vous lirez ces lignes, je serai en train de commencer les travaux de mon appartement. Enfin ! Cette idée me procure une pêche incroyable, même si l'ampleur de la tâche reste intimidante. C'est le début de la fin, et ce n'est pas trop tôt. M lle Amaranthe a visité mon appartement il y a quelques semaines. Elle a convenu qu'il n'était pas habitable en l'état. Je n'ose croire que ce n'était qu'un prétexte pour m'avoir dans son lit un peu plus souvent. Voici donc la liste des choses qu'il me reste à faire : - Déblayer le reliquat des affaires de ma grand-mère - Faire rétablir l'eau chaude - Poncer le crépis couvrant l'un des murs du salon - Arracher la moquette du salon, gratter la colle - Décoller le papier peint - Retirer la peinture écaillée par un dégât des eaux dans la salle de bain - Reboucher les trous laissés par les gros travaux précédents (reste la cuisine) - Enduire et lisser les murs (reste la cuisine) - Pein

Mai 2010 - Le WE

M lle Amaranthe porte une robe blanche et noire à froufrous, des bas noirs et des escarpins à hauts talons. Dans le métro, elle sort une brosse de son sac pour ajuster une dernière fois sa coiffure. Elle n'est pas sûre d'elle, et mes compliments n'y changent pas grand-chose. Certes, l'amour me rend aveugle, mais pas à ce point-là. Elle est belle. Nous arrivons à la porte du WE, anciennement l'Hôtel des Sens, peu de temps après l'heure d'ouverture indiquée sur le site. Le personnel vient seulement d'arriver, nous sommes les premiers clients de la soirée. Très gentiment, le gérant nous fait visiter les multiples étages de son club, puis nous fait la conversation en attendant que d'autres couples arrivent. Il prédit une petite soirée (1) en raison du long week-end, ce à quoi nous n'avions pas pensé. Effectivement, les entrées se font au compte-gouttes. Réfugiés dans le coin fumeur, nous somnolons doucement. Enfin, surtout moi, qui ait eu une journé

Lecture : Thanatos

L'été dernier, j'ai lu un roman de Ryû Murakami : Raffles Hotel . C'était le premier que je lisais de cet auteur japonais, l'histoire d'un photographe qui rencontre une actrice qui s'avère être folle, à Singapour. Cet hiver, je me suis acheté un autre roman du même auteur : Thanatos . Autant dire que j'ai été assez surpris en lisant le résumé : un photographe sert d'interprète une actrice complétement timbrée. Mais à Cuba ! J'imagine que ça change tout ... Et effectivement, les deux romans n'ont pas grand-chose à voir, mis à part le style et la trame. Les deux actrices sont folles de façons complétements différentes. Coupée de la réalité, elle revit constamment la passion sadomasochiste qu'elle a connu avec son amant, la racontant de façon décousue, suivant le fil élimé de la pelote de ses pensées. " (...) je me suis mise à pleurer, et tout en pleurant je regardais le maître et c'est en le regardant comme ça sans fermer les yeux que

Trio bestial

On n'ose imaginer la suite !

Lectures : Tranches de vies libertines

Comme Palaume , j'ai lu le livre de DG, Tranches de vies libertines . Je l'ai acheté il y a longtemps, quand il m'a annoncé sa sortie et c'est seulement maintenant que j'ai trouvé le temps de le lire. Et je l'ai dévoré en deux jours. Certes, ce livre n'est rien d'autre que les billets de son blog remaniés. J'en avais déjà lu une grande partie, mais pas tout, surtout parmi les premiers. Certes, DG présente sa vision du libertinage en l'entourant de grands mots, sans aucune volonté d'universalité. Ce n'est pas "Osez le libertinage", c'est leur vie. Et c'est une vie très intéressante. Oh, ce n'est clairement pas un roman. Il y a trop de faux départs, d'histoires qui ne vont nulle part. Mais c'est justement le signe que l'on est devant un témoignage et pas une fiction. On peut distinguer trois parties dans ces tranches de vies. La première est la découverte du libertinage par un couple amoureux. Les

Que dire ?

Le temps s'est arrêté. Comme une mouche, je suis pris dans l'ambre. Pas franchement mal à l'aise, mais un peu à l'étroit. Ma situation n'a pas vraiment évolué depuis mes derniers messages. Les gros travaux sont finis dans l'appartement, il faut que l'on s'occupe de repeindre. Ce qui veux dire arrêter le boulot et se rendre sur place. Et ce n'est pas facile quand on a accepté des tas de commandes à l'avance. Je viens d'entamer la dernière. Je devrais avoir fini à la fin du mois prochain. Et là, si tout va bien, je pourrai passer à l'avant-dernière étape de mon installation. En attendant, je fais du sur place. J'habite toujours dans ma chambre à Orléans. Je suis toujours loin de Mlle Amaranthe. Je n'ai plus l'occasion de sortir et seulement à moitié l'envie. Pris par le boulot, cela fait des lustres que je ne suis plus sur MSN et que je ne prend plus le temps de commenter mes blogs favoris. J'ai mille projets, mille envi

Libertango & Lamyss

Imaginez un voleur qui, non content de vider votre maison de vos meubles, y installe les siens, refait la décoration, choppe la clé de la boîte aux lettres et s'installe tranquillement dans un fauteuil (d'une couleur atroce) devant la cheminée ? Eh bien, c'est ce qui est arrivé à Libertango & Lamyss. Virtuellement, bien sûr. L'adresse de leur site a été récupérée on ne sait comment par un cybersquatteur, ou plutôt un cyberarnaqueur. Ils ont été relogés d'urgence sur http: / /www.libertango-lamyss.com / (et le flux RSS est ici ). Vous pouvez participer à l'effort de guerre contre le squatteur en effaçant de vos liens l'ancienne adresse et en la remplaçant par la nouvelle. Ceci étant dit, je leur souhaite une bonne deuxième crémaillère !

Chronique d'AdopteUnMec (3)

Ma collègue blogueuse Lady S me convie dans ses commentaires à parler de la misogynie qu'a provoquée en moi l'utilisation du site de rencontre AdopteUnMec . J'ai déjà parlé de ce site en septembre ( ici et là ), dans des billets où j'explique le principe du site et ma déception face à mon absence totale de succès. Qu'en est-il cinq mois plus tard ? A vrai dire, je n'ai pas passé beaucoup de temps sur AUM depuis lors. Quelques passages éclairs, quelques charmes et c'est tout. En voici un bilan quasi exhaustif des résultats de plus de six mois d'inscription. 1. Une femme rigolote et faisant le même métier que moi. Nous avons discuté longtemps sur AUM et sur MSN, plutôt dans l'amitié que la séduction. Elle et ses jeux de mots pourris m'ont apporté un peu de bonne humeur à un moment où j'allais vraiment mal. Comme elle habitait Rouen et je ne suis finalement pas retourné dans ma ville d'origine, je ne l'ai jamais rencontrée. 2. Une autr

Lecteurthon

A l'initiative de Lady S, voici ma modeste participation au lecteurthon. Le jeu consiste à répondre aux requêtes google ayant abouti sur son blog. Les miennes sont moins farfelues et rigolotes que ce que j'ai pu lire ici et là, mais l'important n'est-il pas de participer ? l'heure qui l'ai D'après le registre, vous avez posé la question à 06 h 52 et 35 secondes le 20 février 2010. Par ailleurs, mes yeux saignent. adopteunmec c'est payant Non. L'inscription payante est optionnelle pour les hommes, mais on peut très bien utiliser le site pleinement sans payer, à condition d'avoir Internet et du temps durant la journée. Si vous comptez dialer devant La ferme célébrité , il faudra sortir la CB, désolé. Et pour les femmes, c'est totalement gratuit. l'avenir d'adopteunmec Vivreàdeux.com, faireunenfant.org, acheterunemaison.fr et, pour les plus chanceux, etilsvécurentheureuxpourtoujours.com. parler a une fille sur adopteunmec Impossible. Si

Travaux

Les travaux dans mon futur appartement versaillais ont enfin commencé ! Quinze jours pour refaire l'électricité et un peu de plomberie. Ensuite il faudra que je me dégage du temps pour faire les travaux de surface : murs, plafonds, planchers, et le remeubler de zéro ou presque (c'est fou comme j'ai des goûts différents de ma grand-mère !). Bref, les choses commencent à bouger, même si nous n'en sommes encore qu'au début.

Clop clop clop

"Est-ce que je l'aime ?" est un sujet récurrent, que ce soit dans des chansons, des articles de magazines (quizz à l'appui), des romans, des films. Surtout de la part de femmes, d'ailleurs, mais pas que. Plusieurs blogs dans la liste de lecture sont pleins de cette question. Pas le mien. Il aurait pu l'être pendant quelques mois, entre le moment où j'ai commencé à me remettre de ma séparation et celui où les choses sont devenues sérieuses avec Mlle Amaranthe. Encore que la question n'aurait pas tant été de savoir si j'étais amoureux que de savoir comment j'allais être amoureux. Mais dès que j'ai senti un sentiment réciproque chez Mlle Amaranthe, cette question a été tranchée. Oui, je l'aime. Je le sais parce que je pense à elle en permanence, qu'elle me manque quand elle n'est pas là (ce qui est trop souvent le cas puisque je suis encore loin de Paris), qu'elle me comble lorsqu'elle est là et qu'un simple coup de té

Sept vérités

Durant ma période de repos de fin d'année, PASCOU m'a tagué dans l'une de ces chaînes qui passent de blog en blog . Je n'aime pas trop les chaînes habituellement, mais je dois bien avouer que j'attendais avec une certaine fébrilité ce premier tag. C'est après tout une certaine forme de reconnaissance. Et surtout, un sujet de billet tout trouvé. Sept vérités donc. 1) Je sais résoudre un Rubik's Cube. Comme tout les gens de mon âge, j'en avais un dans ma jeunesse. Je l'ai mélangé et, bien sûr, je n'ai jamais réussi à le remonter. J'ai pourtant passé du temps dessus, à me demander comment trouver la logique de ce satanné objet. Et j'ai fini par laisser tomber. Dix ans plus tard, dans une foire à tout, je suis tombé sur un livre exposant une méthode de résolution. Livre que j'ai acheté. Méthode que j'ai apprise par coeur. Depuis, je fais régulièrement des cubes, pour m'amuser et ne pas me rouiller. Je ne suis pas spécialement r

Le Cupidon - septembre 09

Depuis la soirée au Moon en aout , je suis resté en contact avec Mme Joule, l'un des couples croisés là-bas et dont je connaissais déjà le blog. Nous avons beaucoup parlé de ma séparation, de leur rencontre, de leur façon de vivre le libertinage. Mme Joule fait partie des gens qui m'ont soutenu pendant cette période et qui m'ont accueilli dans le grand milieu libertin. J'ai rendez-vous avec eux au Cupidon, un petit club parisien. Je suis en avance, ayant passé la journée à me promener dans la capitale et y faire quelques courses. Après avoir trouvé la rue et localisé la porte d'entrée, j'ai pour mission de prospecter les environs à la recherche d'un bar sympa où boire un coup avant d'entrer dans l'antre de la débauche. Mission délicate. Il n'y a pas beaucoup de troquets dans le coin, où alors d'une platitude éhontée. Le seul qui trouve grâce à mes yeux s'avère être un établissement gay. Finalement, j'échoue beaucoup plus bas, sur une

Tombés au champ d'honneur

Quelques blogs de ma liste ont disparu du net ces derniers mois. Evanescence a tiré les rideaux de sa fenêtre, occultant Délice des Vices aux yeux des passants, ne laissant sa clé qu'à quelques initiés. Luna a fait de même quelques temps plus tard avec Le Corps de Luna , suite à un incident regrettable. L' Abricotière a, elle, fermé et supprimé Sur les branches de l'abricotier . Le blog de Sextuelle a lui aussi disparu sans prévenir, une triste perte. D'autres blogs ont été "temporairement fermés définitivement", nous faisant une grosse frayeur avant de revenir, certes plus sporadiquement. C'est le cas de Petite Française et de Douces tentations . Et puis il y a aussi ceux qui n'écrivent plus depuis longtemps. Il était donc temps de faire un peu de ménage dans ma liste de liens. Quant à moi, j'ai laissé passer mon premier anniversaire de blog sans même le remarquer ! Le premier billet de Ma femme préfère les blondes date en effet du 30 décem

Le Jaurès - septembre 2009

Les vacances sont finies, retour à Orléans. Les brumes de la déprime se dissipant, je reprends suffisamment confiance en moi pour tenter le diable. Je décide d'essayer le sauna libertin de la ville. Toutefois, échaudé par ma dernière sortie en club, je me prépare à y aller pour ne rien faire. Le Sauna Jaurès est principalement un établissement gay. Il est ouvert en mixte le vendredi toute la journée et le samedi soir. Etant trop fatigué pour sortir le soir (sans compter que je n'avais pas d'excuse à donner à mes parents), j'opte pour y aller le vendredi après-midi, sans savoir s'il y aura beaucoup de couples. Je passe d'ailleurs un message en ce sens sur un forum libertin, mais sans réponse. Vers quatre heures, je sonne à la porte du club, avec un petit pincement au ventre (mais moindre qu'en août !). Le tenancier m'ouvre, m'indique quelle porte emprunter et zou, me voilà dans le vestiaire. A l'image du reste du club que je découvrirai bientôt, l

Bilan comptable

Fin novembre, j'avais déclaré une pause dans ce blog jusqu'en 2010. Nous voilà dans la dernière année de la première décennie du troisième millénaire. Une année capitale, à plus d'un titre, donc. Voyons mon statut point par point. Le blog. Le nombre de lecteur augmente régulièrement depuis son ouverture. Depuis novembre, il a même dépassé celui de mon blog précédent , que je tenais avec ma femme (et qui, lui, perd des visiteurs depuis notre séparation). Le divorce. Nous passons devant le juge mi-janvier. Espérons que cela se passe sans heurt. La visite à l'avocat m'avait déjà mise en vrac ... Bon, ce n'est qu'une formalité après tout. Mlle Coquelicot. Mon ex-femme ne lit plus le blog. Elle est toujours avec l'Homme en Noir. Ils ne vivent pas ensemble, mais presque. Intellectuellement, cela ne me fait rien (je serai même plutôt content pour elle), mais j'ai du mal à les voir ensemble, et pourtant ils ne sont pas démonstratifs. Quoique le pire soit